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Nappes phréatiques Les niveaux inquiètent

Le BRGM, Bureau de recherche géologique et minière, s'inquiète du taux de remplissage des nappes phréatique en France, hétérogène mais globalement inférieur à la normale...

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Le BRGM, Bureau de recherche géologique et minière, s'inquiète du taux de remplissage des nappes phréatique en France, hétérogène mais globalement inférieur à la normale...

56 % des réservoirs d'eau de notre pays sont déficitaires, constate le BRGM, dans une actualisation de ses bases de données datée du 1er mars dernier. 59 % des nappes ont un niveau stable ou en hausse, une situation « assez normale en cette période de l'année, qui représente, sur le cycle hydrologique naturel, la phase de recharge généralisée liée aux précipitations hivernales ». Les régions les plus menacées de restrictions d'eau sont une large partie du Bassin Parisien et le centre-est de la France. Une situation « due à plusieurs années de déficit pluviométrique », note le rapport. A l'opposé, l'Alsace ou l'est du Languedoc-Roussillon présentent des situations plus favorables. Concernant les « précipitations efficaces » depuis l'automne dernier, elles sont de 50 à 75 % de la normale du Nord-Est à Rhône-Alpes, du Centre au Limousin et de l'est de Midi-Pyrénées à la Provence. Du Midi toulousain à l'Ariège, seules 25 à 50 % de pluies utiles sont tombées. Par contre, la Bretagne, le sud du Massif Central, l'extrême sud de la Corse et des Alpes du Sud à la Côte d'Azur, les précipitations hivernales ont été supérieures à la normale, approchant les 150 % des moyennes relevées habituellement en cette période de l'année.

34 % des nappes voyaient leurs réserves en eau augmenter, 25 % étaient stables et 41 % en baisse, début mars. Pour les nappes les plus importantes du point de vue de leur capacité, la nappe de Craie, dans le Bassin Parisien, la nappe des calcaires de Beauce ou celle de Champigny, en Île-de-France, les niveaux sont en hausse mais assez inférieurs à la normale. Pour certaines nappes très réactives, celle des calcaires jurassiques ou les nappes alluviales, la hausse des niveaux « n'est pas toujours franchement marquée », note le BRGM. Par contre, certains secteurs présentent des situations proches de la normale, voire excédentaires, c'est le cas des nappes d'Alsace, remplies au-delà de la normale mais qui sont orientées à la baisse, par exemple. Au final, le rapport précise que « l'état de remplissage des aquifères se maintient assez globalement sur des valeurs inférieures à la normale en ce début d'année ».

P.F.

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